• Quels sont les limites de l'intelligence artificielle?

    Causes économiques

    La principale limite économique de l’intelligence artificielle est le problème de la recherche. La recherche coute souventQuels sont les limites de l'intelligence artificielle? très cher, et sera toujours accompagnée de l’incertitude du résultat. Ceci est d’autant plus vrai pour les domaines de recherche de l’intelligence artificielle puisque c’est un domaine très vaste, encore très peu connu de l’homme, et qui pose un grand nombre de questions. De nombreux grands scientifiques sont persuadés que l’homme n’arrivera jamais à créer une machine réellement intelligente. On peut donc comprendre la réticence qu’auraient certains investisseurs à se lancer dans un projet de recherche concernant l’IA.

    Le problème de la recherche est donc que des équipes peuvent travailler pendant des années sur un projet qui n’aboutira finalement jamais. Il faut donc trouver des grands mécènes ou gouvernements qui sont capables de débourser des centaines de millions de dollars pour quelque chose qui ne leur rapportera peut-être aucun retour sur leur investissement.

    Le problème se situe également au niveau de l’intérêt de l’investisseur. Des domaines très captivants comme la math pure ou la poésie reçoivent très peu de crédit puisqu’elles n’ont finalement pas une grande utilité. Cette obligation d’intérêt pour l’investisseur se retrouve de manière positive et négative dans le domaine de l’intelligence artificielle, suivant les différentes applications concrètes qu’elle peut avoir. Personne n’aura jamais de problème pour fournir des crédits à des organismes de recherche travaillant sur la robotique, avec des applications de défense, puisqu’une recherche fructueuse permettant par exemple de construire des systèmes d’armes intelligents engendrerait un retour sur investissement très important.

    Causes techniques

    Selon ceux qui adoptent le point de vue de « l’intelligence artificielle faible », on ne pourra jamais reproduire la conscience humaine : l'intelligence artificielle n’en sera jamais qu'une pâle imitation imparfaite.

    Comparons l'histoire de l'intelligence artificielle à celle de l'aviation. Au départ, l'homme a voulu voler comme les oiseaux. Il a d'abord tenté de les imiter en fabricant des ailes et en les remuant. Cela n'a pas marché. Finalement, l'homme a réussi à voler, comme les oiseaux, mais sans utiliser les mêmes méthodes pour le faire.


    Une aile d'avion, une aile d'oiseau. Toutes deux permettent de voler, mais elles n'utilisent pas les mêmes procédés.

    De la même manière, au lieu de tenter de reproduire une conscience humaine, on peut chercher à donner des comportements intelligents à des systèmes de calcul. Selon le point de vue faible, c'est même la seule façon de rendre intelligente une machine. Les ordinateurs ont certes, une phénoménale capacité de calcul avec laquelle ils peuvent simuler l'intelligence. Cependant, l'homme sera toujours meilleur sur certaines activités. Il possède l'intuition, ce qui lui évite, dans certaines situations, d'envisager toutes les possibilités avant de sélectionner la meilleure. C'est le cas par exemple pour le déplacement : un robot du type Aibo de Sony doit tester au hasard énormément de trajets pour atteindre un objet en évitant les obstacles, alors que cette opération est immédiate pour l'homme. Cela dit, le point de vue faible ne met pas en doute l'utilité de systèmes intelligents : les machines intelligentes nous dépassent sur bien des points. Les programmes les plus utiles sont appréciés parce qu'ils n'ont rien d'humain.

    Chaque système de nos jours exécutant des tâches quelconques préfigurent l’Intelligence Artificielle malgré les limites évidentes. De même, il reste encore beaucoup de limites à la mise en place de tels systèmes. Nous avons étudié les limites importantes rencontrées pour un ordinateur.

    1- La puissance de calcul, nous travaillons actuellement avec des ordinateurs que nous traînons derrière nous et sommes en position d'attente devant eux au moins 20% du temps ; certes, les processeurs évoluent et donc les programmes avec mais, à moins d'utiliser de vieux logiciels. Cette technologie ne peut que s'améliorer du fait de la loi de Gordon Moore (le nombre de transistors dans un microprocesseur double tous les 18 mois) mais quelques interrogations subsistent : les coûts de fabrication des usines de CPU doublent aussi à chaque nouvelle génération (ce qui pose un problème pour une concurrence pure et parfaite) mais surtout on ne pourra pas suivre cette loi indéfiniment du fait des contraintes de la physique. Pour le processeur 386 à 16Mhz apparu en 1986, les ingénieurs utilisaient une finesse de gravure de 1.5 Micron (micromètre soit 0.0015 millimètre). Pour information, un cheveu fait environ 1 Micron d'épaisseur. Aujourd'hui, on vient de passer sous la barre des 0.1 Micron. A terme (d'ici 2015), les transistors seront tellement petits que se manifestera « l'effet tunnel », c'est-à-dire que l'information sautera de transistors en transistors et se perdra finalement, du fait de la petitesse et du rapprochement de ces derniers (ne parlons même pas de la chaleur dégagée). Bref, les technologies actuelles pour la fabrication de microprocesseurs sont là aussi limitées à court terme mais il ne faut pas s’inquiéter, des solutions sont déjà en place (dont le dual-core ).

    2- La capacité de nos disques durs : une base de données Quels sont les limites de l'intelligence artificielle?d'une Intelligence Artificielle fera quelques bons To (Teraoctet ) voire plus. Il faut donc des très bons disques durs avec des temps d'accès rapides, l'accès et l'affichage de l'information devant être immédiat ou quasi-immédiat. Des nouvelles normes arrivent progressivement et devraient donc permettre de tels développements. Les baisses de prix étant rapides, le stockage de l'information est une donnée essentielle pour le futur, qu'elle ait ou non un rapport avec l'Intelligence Artificielle.

    3- Enfin, la troisième limite de nos ordinateurs aujourd'hui pour préfigurer les systèmes d'Intelligence Artificielle de demain est le système d'exploitation. Noyau central de l'ordinateur, il devra être stable, rapide, et simple d'utilisation. Si l'Intelligence Artificielle bouleverse nos vies demain, il faut que cette dernière ne dépende pas d'un constructeur. Il faut des noyaux spécialement réécrit pour de l'Intelligence Artificielle avec par exemple une optimisation de recherche dans une base de données. Il faut d'ailleurs noter que le successeur de Windows XP (Vista) intègre intégrer un peu d'Intelligence Artificielle de manière plus visible que pour Windows 2000 (menus qui s'affichent en fonction des utilisations).

    Ainsi les technologies actuelles n'ont pas été pensées pour faire de la déduction, de la synthèse ou de la logique mais pour appliquer des formules mathématiques et des automatismes qui ne nécessitent aucune réflexion. Elles sont cependant sur la bonne voie car le système binaire, derrière son étonnante simplicité, cache une déconcertante complexité et un formidable potentiel